L’USF TT s’incline logiquement face à Rouen

vendredi 8 mars 2013
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Fontenay-sous-bois recevait, mardi 5 mars dernier, l’équipe de Rouen, 5e du championnat de Pro B (6 victoires, un match nul, 4 défaites), à seulement à 3 points du numéro 1 (24 points), Fontenay étant - et restant à l’issue de la rencontre - à la 7e place (2 victoires, sur Metz et Bruille, 5 matchs nuls, 4 défaites), avec 20 points.

Rouen s’était imposé 4/1 à l’aller (victoires de Marko Jevtovic sur Arnaud Dairon, de Josef Simoncik sur Konstantinos Papageorgiou et d’Eric Varin sur Mehdi Bouloussa et Arnaud, Konstantinos l’emportant pour Fontenay sur Marko Jevtovic), mais, lors de la saison précédente, en match retour, Fontenay avait battu Rouen. Guillaume Marais, entraîneur de ROUEN SPO, avait d’ailleurs qualifié cette rencontre de “match traquenard [...] si on compare notre défaite et son match nul sur le même adversaire, Nice”, ajoutant : “Tous les ans, les Fontenaisiens finissent forts. Ce sont des bagarreurs, à l’image de Medhi Bouloussa (n° 80) qui enchaîne les bons résultats internationaux.”

La surprise n’a malheureusement pas eu lieu, en partie sans doute en raison de l’absence de notre numéro 1, mais aussi notamment en raison du niveau de jeu exceptionnel d’Eric Varin. Nous avons cependant eu le plaisir de voir évoluer Arnaud Dairon à son meilleur niveau, apportant l’unique point de Fontenay lors du premier match de la soirée.

L’équipe de Rouen alignait les joueurs suivants :

- Josef Simoncik, n° 31, tchèque, 32 ans, 138e joueur mondial, ancien joueur de Pro A à Angers ;
- Marko Jevtovic, n° 42, serbe, 25 ans, 112e joueur mondial, qui a précédemment évolué dans le championnat allemand et s’était illustré dans le récent match France-Serbie, en battant Adrien Mattenet ;
- Eric Varin, 37 ans, n° 66, français, ancien joueur à Caen de 1990 à 2005 et vainqueur de la ligue européenne super division par équipe en 1998, champion de France en double aux côtés de Jean-Philippe Gatien, à Rouen depuis 2009.

1) Arnaud Dairon (n° 130) bat Josef Simoncik : 9/11, 11/8, 8/11, 12/10, 12/10

Dès les premiers échanges, on assiste à un duel d’attaquants, que Simoncik domine de peu. Dans le second set, Arnaud prend l’avantage et remporte la deuxième manche grâce à trois points magnifiques après que son adversaire est revenu de 5/8 à 8 partout. Dans la troisième manche, Simoncik se détache rapidement. Arnaud revient de 2/6 à 6/7 en servant en revers, mais, commettant plus de fautes, s’incline logiquement 11/8 et se retrouve en difficulté dans la quatrième manche, prenant le temps mort à 4/1 contre lui. Dans l’immédiat, cette initiative ne bouleverse pas le cours de la partie, Arnaud étant rapidement mené 6/2. Il revient néanmoins à 6/7, notamment grâce à un service “bombe”, et c’est au tour de son adversaire d’interrompre le jeu, sans, là non plus, parvenir à enrayer la montée d’Arnaud, qui revient de 6/8 à 10/8 en réalisant des points exceptionnels. Simoncik sauve deux balles de set, mais doit finalement s’incliner 12 points à 10. La cinquième manche ressemble un peu à la précédente : mené 1/4, puis 4/6, Arnaud revient à 7/6 en sa faveur et obtient deux balles de match qu’il ne parvient pas à concrétiser. La troisième sera la bonne, et Arnaud remporte au passage une victoire sur le 138e joueur mondial, sous les applaudissements d’un public aussi chaleureux que - vacances scolaire oblige - clairsemé. Arnaud, qui remporte son deuxième match en Pro B, apporte le premier point à l’équipe de Fontenay.

2) Marko Jevtovic bat Mehdi Bouloussa (n° 80) : 11/5, 9/11, 11/8, 11/7

Un peu heureux dans la première manche, Marko Jevtovic s’incline de justesse dans la seconde, Mehdi s’imposant à la quatrième balle de set après avoir mené durant toute sa manche. Jevtovic nous fait admirer à cette occasion son très beau toucher de balle et alterne avec brio balles longues et balles courtes, voire amorties. Plus rapide dans la troisième manche, Jevtovic pousse Mehdi à la faute, et, dans la dernière manche, jouant encore plus vite et plus fort, il s’impose logiquement 11 points à 7.

3) Eric Varin bat Omry Ben Ari (n° 100) : 9/11, 11/5, 11/8, 11/9

La première manche, remportée par Omry, semble un peu flottante, chacun commettant de nombreuses erreurs dès le début des échanges. Eric Varin se détache ensuite dans la seconde, qu’il remporte assez facilement, parvenant à gêner Omry au service et faisant admirer son coup de poignet en fin de geste. De ce fait, les échanges sont plus longs et de meilleure qualité que lors de la première manche, mais presque toujours en faveur de Varin. Nettement distancé dans la troisième, où il est mené 1/5, Omry revient à 7 partout, mais, là encore, Eric Varin fait la différence et s’impose 11/8. Dans la dernière manche, Omry ne parvient pas à enrayer cette impressionnante progression et ce coup de poignet dévastateur : Varin mène 6/0 et peut même s’offrir le luxe d’un temps mort lorsqu’Omry réussit trois points consécutifs, avant que le jeu ne s’équilibre, Omry revenant à 5/6, puis 9/9. Malheureusement, Eric Varin parvient une nouvelle fois à faire la différence et s’impose dans a quatrième manche.

4) Josef Simoncik bat Mehdi Bouloussa : 13/11, 11/7, 14/16, 11/9

La première manche entre les joueurs est, en dépit de quelques beaux points, largement une bataille de services. La seconde offre aux spectateurs des coups plus étonnants, notamment des échanges en coupé long. Mehdi semble nettement gêné par le service de Simoncik, qui, après avoir remporté les deux premières manches, mène 4/1 dans la troisième. Le temps mort pris par Mehdi lui sera bénéfique : mené 5/1 puis 10/7, soit trois balles de match contre lui, Mehdi remonte et, après quatre points remportés consécutivement à sa faveur, remporte la manche à la cinquième balle de set en sa faveur, 16 points à 14. La dernière manche sera elle aussi très équilibrée, mais tourne finalement à l’avantage de Josef Simoncik, qui s’impose lui aussi en quatre sets.

5) Eric Varin bat Arnaud Dairon : 8/11, 11/9, 11/7, 4/11, 11/7

Arnaud retrouve immédiatement son niveau de jeu du premier match, au terme d’un schéma simple, du moins en apparence, mais néanmoins spectaculaire : l’échange s’engage en coupé - service et retour, Eric Varin démarre en top et Arnaud termine le point, s’imposant 11 points à 8. La seconde manche, elle aussi de grande qualité, ressemble beaucoup à la précédente, mais tourne à l’avantage d’Eric Varin, qui s’impose de justesse avant de remporter la troisième manche un peu plus facilement. Arnaud élève alors nettement son niveau de jeu et produit un quasi sans-faute en raccourcissant l’échange : Varin est obligé de jouer en bloc et Arnaud attaque dès le deuxième coup pour terminer le point au plus vite, revenant à deux manches partout.
Malheureusement pour Fontenay, Eric Varin réussit un coup exceptionnel qui lui permet de mener 4/1 dans la manche décisive. Le temps mort pris par Mehdi ne lui sera pas d’une grande aide, sinon pour retrouver son souffle, et Arnaud est nettement distancé. Eric Varin s’offre là encore le luxe d’un temps mort lorsqu’Arnaud revient de 2/8 à 5/8, mais, de retour à la table, il continue de produire un jeu hors du commun, remportant la dernière manche 11 points à 7 et, avec elle, la rencontre de ce soir.

Grâce à cette victoire, somme toute logique, compte tenu du niveau de Rouen et de l’absence de notre n° 1, Rouen remonte à la quatrième place, qu’il partage avec Morez, prochain adversaire de notre équipe (à l’extérieur). La soirée n’aura pas non plus été bénéfique à Caen, battu par Saint-Denis, Fontenay restant à la septième place (21 points), devançant légèrement Bruille et Grand-Quevilly (19 points chacun), tandis que Metz ferme la marche (17 points). Si Fontenay peut envisager son avenir plus sereinement qu’en début de saison, il conviendra cependant d’être très attentif au match retour contre Grand-Quevilly, battue 4/1 par Bruille, le 21 mai prochain à Fontenay.

Le prochain match de notre équipe à domicile aura lieu le 26 mars prochain, nous recevrons Villeneuve-sur-Lot, désormais n° 1 du championnat, occasion pour nous de retrouver l’ancien fontenaysien Stéphane Ouaiche.